Petar Kočić dans le miroir de la critique

Choix de textes


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« L’un des écrivains serbes contemporains les plus originaux »

[…] Dès ses premières nouvelles Kočić a impressionné par l’originalité, la fraîcheur, et la force de son talent. Il s’y est révélé en poète de la jeunesse et de la santé, de l’énergie vitale, et de la force nationale. Ses tableaux de la vie paysanne en Krajina bosniaque, que personne encore dans la littérature n’avait dépeinte jusque-là, ses descriptions des montagnes bleues et des antiques forêts sont fraîches, vigoureuses, immédiates, parfois impressionnistes. Partout se perçoit le souffle de la nature en floraison, le pouls d’une vie puissante, tout est gonflé de sang et de santé. Ce qu’il dit sur la nature qu’il décrivait peut s’appliquer à ses premières nouvelles : « Tout lève, s’éveille, tout fume comme du sang bouillonnant, respire la force, la fraîcheur… ». C’est ainsi qu’il apparaît quand il décrit ses chères montagnes de la Krajina ou l’amour des jeunes gens au « sang impétueux ».

Sauf que cette « joie de vivre » de la première jeunesse s’éteint. Kočić n’est pas un égoïste qui vit pour lui-même et dans son rêve de beauté, il ne voit pas dans la nature de simples jeux de lumières et de couleurs mais, aussi, l’homme qui y vit. Pour lui, la nature s’apparente de plus en plus à un cadre, l’image principale étant l’homme, le paysan bosniaque à qui il voue une tendresse fraternelle. Kočić est un homme de forte énergie nationale, le robuste drageon d’une race serbe qui a beaucoup souffert et qui s’est beaucoup battue. Son nationalisme de combat a une large assise sociale, il est audacieux, rebelle d’esprit, et son amour pour le paysan ne tient pas du sentimentalisme ni de la compassion qu’éprouvaient les anciens, mais de l’esprit large, révolté des modernes. « Ô mon Dieu, écrit-il, grand et puissant et impénétrable, donne-moi cette langue, donne-moi ces mots larges et lourds que l’ennemi ne saisit pas mais que saisit le peuple ! »[1].

Dans quasiment chacune de ses nouvelles, il laisse parler son amour pour le paysan pauvre, dépouillé, oppressé, et sa haine de la violence et de l’injustice. Cette protestation amère s’exprime avec force dans « Sudanija » [Justiciade], une satire pleine d’esprit qui parodie la justice légale et la magistrature, et, surtout, dans le célébré Blaireau devant le tribunal, une œuvre qui, après 1908[2] principalement, eut un énorme succès dans toutes les couches du lectorat serbe et connut onze rééditions jusqu’en 1913, en cyrillique et en latin. Les malheurs, agraires et autres, du paysan bosniaque, homme rusé, madré, mais inflexible et rebelle – tout cela s’exprime avec force dans cette superbe satire. Le type de paysan est brossé avec une grande exactitude et force, les dialogues sont exceptionnels de naturel, les personnages secondaires croqués avec beaucoup de relief, les situations amenées très justement, le tout recelant une telle satire amère et vengeresse que Le Blaireau devant le tribunal compte parmi les meilleurs satires politiques et sociales de la littérature.

Petar Kočić est l’un des écrivains serbes contemporains les plus originaux. C’est un artiste qui a peint la montagne avec plus de fraîcheur et de couleurs que quiconque avant lui ; c’est un esprit combattif, un critique mordant tel que la littérature serbe n’en connaît plus aujourd’hui. Il se distingue des autres auteurs serbes par la pureté, la fluidité, et le naturel de sa langue. Il écrit aujourd’hui avec la langue de Njegoš et de Ljubiša, celle fraîche, inépuisable des montagnards, qui regorge de force, d’élan, de pittoresque ; de ce point de vue, Kočić s’élève au-dessus de tous les nouvellistes serbes contemporains.

Extrait du livre de Jovan Skerlić, Istorija nove srpske književnosti [Histoire de la nouvelle littérature serbe], Belgrade, 1914.

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Esthétique de la révolte et de la protestation

L’œuvre littéraire de Kočić est le plus souvent rattachée aux positions qui furent les siennes dans la vie sociale et politique : ses thèmes sont fortement imprégnés de sa vision de l’état et de la situation de la paysannerie bosniaque et de la sympathie véritable qu’il ressentait pour ses difficultés et souffrances. Et dans sa production littéraire il exprime de la façon la plus accomplie et avec le plus de vigueur les sentiments, désirs, espoirs, désillusions, insatisfactions et révoltes du paysan bosniaque. Il formule sur le mode artistique ses sentiments nationaux, patriotiques, ses idées et convictions politiques et sociales qui, dans ses œuvres, prennent la forme, parfois, d’une nostalgie de la liberté, très souvent de protestation, de révolte et de satire cinglante contre les ennemis de la société et du peuple. […]

En dépit de la brièveté de sa période de création littéraire, Kočić a révélé un don pour raconter des histoires de belle et intéressante façon, pour observer avec précision et, très souvent, un grand sens de l’humour, pour pénétrer l’âme humaine quand celle-ci se délitait tragiquement, pour organiser une thématique réelle dans laquelle se reflétait toute une époque. Mais son tempérament exubérant et frondeur, sa nature enflammée, impétueuse, qui donnait sa pleine mesure dans l’action nationale, politique et sociale, l’emportait et l’entraînait sur le terrain de l’âpre combat politique. Et quoiqu’il ait fait montre d’une belle maturité de conteur, on ne peut toutefois pas affirmer avec certitude quel aurait été son développement ultérieur s’il s’était ensuite consacré avec plus d’intensité à la création littéraire…

Extrait du livre de Dimitrije Vučenov, Glavne faze u razvitku srpskog realizma [Les principales phases dans le développement du réalisme serbe], Belgrade, 1963.

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« Le sens des conflits dramatiques, de l’humour,
et de la clarté de la parole »

On a souvent dit que chez Kočić le combattant rejetait le poète dans l’ombre. Il ne faut pas opposer le poète et le combattant, l’un n’aurait pas existé sans l’autre. Kočić s’est mis à l’écriture pour assouvir son besoin de se battre, et il a transvasé avec passion dans ses personnages toutes ses qualités d’homme et de combattant. Elles sont nombreuses : l’humour, la roublardise, et la complexité de David Štrbac ; la gouaillerie, la vantardise, et le tragique de Simeun le diacre ; le côté austère, sombre du pope de Mračaj ; l’endurance stoïque de Relja Knežević ; la nature poétique et égarée de Mijo dit « Slatka Duša », la Douce Âme ; l’esprit limité et primitif de Jure Piligrap, la féminité et le tragique de Mrguda. […]

Dans ses nouvelles Kočić a su créer des personnages forts, en relief, pittoresques, et, de même, créer aussi une atmosphère qui se tient, avec un sens développé pour les scènes de masse. Dans toutes ses nouvelles, c’est dans les scènes de masse que sa veine humoristique s’exprime totalement mais c’est dans « Sudanija » nouvelle dont il a commencé la publication en 1910 dans son journal Razvitak [Le Développement] alors qu’il était encore à Banja Luka, qu’elle donne sa pleine mesure. Dès son premier texte, « Tuba », Kočić avait montré ce sens de la création d’une atmosphère, toutes les nouvelles qui suivront révèleront les autres aptitudes de l’écrivain.

Bien qu’elle traîne indéniablement en longueur, Sudanija expose le sens ancien de Kočić des conflits dramatiques, de l’humour, et de la pureté du parler populaire originel. Il fallait avoir de la fantaisie pour exposer dans une nouvelle tout ce qu’un tribunal autrichien et sa justice pouvait avoir de risible ; et, ce, dans une cellule de prison où les captifs redoublant d’esprit, et avec l’acuité nécessaire, jouent les juges, les jurés, les condamnés, les procureurs, et les avocats de la défense. La cellule de prison se transforme en un tourbillon de scènes tragicomiques où sont raillés un tribunal autrichien, la justice, l’éthique, la mission historique de l’empire, la langue – tout ce que cet empire a amené avec lui en Bosnie après le Congrès de Berlin… Kočić s’acheminait dans cette nouvelle vers la composition d’une œuvre nettement plus artistique. Sauf que la force créatrice lui faisait désormais défaut…

 
Extrait de la préface de Vitomir R. Vuletić pour le livre de Petar, Kočić Jazavac pred sudom [Le Blaireau devant le tribunal], Belgrade, 1973.

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Dévouement à « un noble idéal de vie »

Bien que nombre de ses spécificités stylistiques marquent sa proximité avec la tradition de la nouvelle réaliste serbe et les sources éthiques de ses inspirateurs, Petar Kočić a souligné dans sa vie et dans son existence littéraire deux motifs qui correspondent davantage à la poétique moderniste : le thème de la lutte, et le thème de la liberté. La personnalité de Kočić en aura été imprégnée jusqu’au bout. […]

Tenu pour l’un des auteurs les plus tendancieux de la nouvelle littérature serbe, mieux que tout autre écrivain de son temps et de son sol il interprète et exprime une époque qui exigeait de la poignée d’intellectuels de Bosnie-Herzégovine qu’ils se sacrifient, œuvrent pour le bien-être du peuple et le placent au-dessus de leur bien propre mais aussi de leurs aspirations créatrices les plus intimes. […]

Par son exemple de bravoure, de détermination, d’honnêteté, par son éthique de patriote, d’homme politique et de combattant, Petar Kočić aura été le maître et le formateur de la génération révolutionnaire Jeune Bosnie. En prêchant l’éthique de la lutte pour la liberté nationale et la justice sociale, il a consacré sa parole à ce noble idéal de vie. Il a laissé une œuvre de conteur inégale, fragmentaire, inachevée, et le lumineux visage d’un écrivain disposé à accomplir de hauts faits moraux, prêt au sacrifice et au renoncement personnel au nom du bien de tous et de la chose commune. Il écrivait avec l’aisance du conteur racé à l’imagination vive, toute en images claires, mais qui n’a pas, loin s’en faut, consacré au développement de son talent de nouvelliste tout le soin et le travail investis dans l’action publique et la publication des journaux Otadžbina [La Patrie] (1907-1908, 1911) et Razvitak [Le Développement] (1910). […]

On trouve chez lui, et à juste raison, une multitude d’éléments qui font de lui un écrivain de l’école littéraire moderne, un homme de la nouvelle époque culturelle. En tant qu’artiste et créateur d’un monde bâti sur une expérience historique réelle, il sentait l’importance, le poids de la parole et s’est donc efforcé d’utiliser au mieux toute la puissance du signe artistique et l’impression que laissait ce qui était par-là même dénoté. Il avait perçu l’action esthétique des symboles artistiques et, guidé par le pur instinct de qui sent la langue de son temps, effleurait les principaux traits de la poétique symboliste. Nombre de ses personnages sont clairement des symboles et des icônes, nombre de ses thèmes et sujets sont expressément symboliques. Derrière la façade existe un espace spirituel caché, un monde autre, différent, une autre réalité : la réalité de l’âme humaine et de sa force tragique, amplifiée, sur le point d’entrer en effervescence et qui, une fois en ébullition, soit créait du neuf, soit se dissipait dans le néant. Ce choix est dans une large mesure celui d’un écrivain rebelle de l’école moderniste, la position de l’avant-garde qui s’éveille et cherche dans la verticale un exutoire pour l’énergie libérée de son mécontentement. C’est pourquoi, dans la littérature serbe, Koćić apparaît comme le précurseur de la littérature engagée et du réalisme révolté – d’un style annonciateur de l’avant-garde et le produit explicite de l’époque moderniste en littérature.


Extrait du livre de Predrag Palavestra, Istorija moderne srpske književnosti [Histoire de la littérature serbe moderne], Belgrade, 1986, p. 360-363.

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« Éthique et esthétique de la douleur »

La question s’impose : dans quelle mesure l’engagement politique de Kočić s’est-il ingéré dans son œuvre créatrice ? Lui-même avait conscience des conséquences néfastes qu’une telle ingérence pourrait avoir sur la littérature, ce qui se reflète dans sa recension du tome II de l’anthologie « les poésies serbe et croate » Naša Pjesma [Notre poésie] (1905) de Josip Milaković. Insatisfait du salmigondis politico-national de l’auteur de cette anthologie, Kočić dit explicitement : « Toutes les fois où s’introduisent de répugnantes spéculations et de l’écœurante politique dans une entreprise strictement littéraire, le côté littéraire de l’entreprise toujours en pâtit ». Il me semble que les adulateurs de Kočić l’écrivain étaient à ce point obnubilés par Kočić le tribun qu’ils ont vu la politique y compris là où elle n’était pas. La critique avait déjà, par exemple, fait observer les éléments expressionnistes dans l’œuvre de Kočić mais omis de voir qu’il s’agissait là d’une forme spécifique d’expressionnisme à laquelle correspondrait mieux, selon moi, le qualificatif de chrétien. […]

L’œuvre de Kočić est en réalité le fruit de l’éthique et de l’esthétique chrétiennes qu’Isidora Sekulić nomme, et non sans fondement, l’éthique et l’esthétique de la douleur car elles sous-entendent un sacrifice accepté en toute conscience.  À ceci près qu’Isidora Sekulić n’a pas vu que les mots lourds et courroucés de David Štrbac ne cachent pas le coup qu’assène « Kočić l’homme politique », mais le messianisme chrétien qui repose sur l’amour de la Vérité, de la Justice, et de la Liberté ; et comme Kočić s’appuie par ailleurs sur l’enseignement de saint Sava, la Patrie occupe à côté des valeurs précitées une place bien visible également. Qu’il ait dans l’exergue au Blaireau devant le tribunal comparé à Dieu les champions de la Vérité, de la Liberté, et de la Patrie n’est pas le fruit du hasard. Fils d’ecclésiastique, venu du peuple avec qui il partageait le bien comme le mal, Kočić avait conscience du rôle de l’Église dans la préservation de l’identité nationale, et c’est dans le culte de saint Sava qu’il a puisé son patriotisme, son sentiment appuyé de la justice sociale.

Quand un parallèle scientifiquement fondé sera fait entre Kočić le tribun et Kočić l’écrivain, il apparaîtra clairement que son œuvre, même quand elle paraît engagée, est exempte d’« écœurante politique » et basée sur les valeurs chrétiennes du culte de saint Sava.


Extrait du texte de Predrag Lazarević, « Kočićev hrišćanski ekspresi-onizam » [L’expressionisme chrétien de Kočić], Svetigora, Cetinje, n° 54-55, 1997.

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[Un lien mystique avec la nature]

[…] Un lien profond, quasi mystique, avec la nature de son pays imprègne l’œuvre de Petar Kočić. Dans plusieurs de ses nouvelles, il s’attache au combat de l’homme contre les éléments. Il faut ressortir en particulier celles dont le titre comporte une préposition de lieu : « U magli » [Dans le brouillard], « Kroz maglu » [À travers le brouillard], « Kroz svetlost » [À travers la lumière], « Kroz mećavu » [Dans la tempête de neige]. Cette dernière nouvelle figure parmi les meilleures de Kočić. La lutte de l’homme contre les intempéries dans la cruelle montagne n’est que l’acte final, le point culminant, dramatique, de l’histoire de la ruine de la maison de Relja Knežević, jadis nombreuse et fortunée, dont seuls subsistent un vieillard et un enfant qui, eux aussi, périront dans une tourmente de neige au retour de la ville où ils ont tenté mais en vain de vendre leur dernière vache. Dans « Grob Slatke Duše » [La tombe de la Douce Âme], le même thème, la mort dans une tourmente de neige, se rattache à l’histoire d’un paysan qui, à l’image du valet Jernej de Ivan Cankar, cherche inutilement sa justice. Outre sa destinée, la nature telle qu’elle est en montagne détermine le tempérament et le caractère de l’homme chez Kočić. Ses femmes, les héroïnes d’« À travers le brouillard », « À travers la lumière », et « Mrguda » sont de robustes montagnardes, qui respirent la santé, au « sang délicat », mais qui se brisent du fait de leur passion inassouvie. Et les autres personnages incarnent la nature du pays, ses forces et ses paysages sauvages. À ceux déjà mentionnés, il faut en ajouter un autre, ce pope misanthrope, le héros du « Pope de Mračaj », l’un des personnages les plus singuliers de toute la prose serbe. […]


Extrait du livre de Jovan Deretić, Kratka istorija srpske književnosti [Abrégé de littérature serbe], Novi Sad, 2001, p. 218-219.

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Petar Kočić et la « Jeune Bosnie »

Petar Kočić était un héros bosniaque, par son œuvre littéraire mais aussi par la vie qu’il mena. Ses histoires furent appréciées par la nouvelle génération de révolutionnaires qui vit le jour en Bosnie peu avant 1914. Vladimir Gaćinović, qui fréquenta Lénine et Trotski à Genève, déclara un jour avoir été « kočićevien » au lycée, ce qui impliquait qu’en plus d’aimer ses œuvres, il était prêt à suivre Kočić sur son douloureux chemin. Le cercle qui, à l’époque, unissait littérature et politique se trouva bouclé lors des funérailles de Jovan Skerlić en 1914 à Belgrade quand Gavrilo Princip porta la gerbe funéraire en tant que représentant de la Jeune Bosnie, ce, quelques semaines seulement avant son départ pour Sarajevo pour y perpétrer l’attentat contre François-Ferdinand. Gavrilo Princip, Danilo Ilić, et les autres, qui admiraient le sacrifice de Kočić, avaient compris à travers son exemple l’impossibilité de libérer la Bosnie par le truchement de la loi et des tribunaux.

Petar Kočić fut une source d’inspiration pour les conspirateurs de Sarajevo, mais aussi pour toute une génération d’intellectuels bosniaques de l’avant-Première Guerre mondiale parmi lesquels le futur prix Nobel de littérature, Ivo Andrić.

(traduit de l’anglais)

Extrait du texte de Thomas J. Butler « Between East and West : Three Bosnian Writers-Rebels : Kočić, Andrić, Selimović » [Entre l’Est et l’Ouest : trois écrivains rebelles de Bosnie : Kočić, Andrić, Selimović], Spirit of Bosnia, volume 5, N° 4, 2010.




NOTES :

[1] Traduction de Boris Lazić. (Toutes les notes sont du traducteur.)

[2] Après la guerre russo-turque de 1878 et le Congrès de Berlin qui y met fin, la Serbie devient un royaume entièrement indépendant de l’Empire ottoman, alors que l’Autriche-Hongrie occupe la Bosnie-Herzégovine… qu’elle annexera sans autre forme de procès en 1908.

 
Traduit par Alain Cappon

Date de publication : décembre 2015

Date de publication : septembre 2016

> DOSSIER SPÉCIAL : PETAR KOČIĆ


Date de publication : juillet 2014

 

> DOSSIER SPÉCIAL : la Grande Guerre
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Le poème titré "Salut à la Serbie", écrit en janvier 1916, fut lu par son auteur Jean Richepin (1849-1926) lors de la manifestation pro-serbe des alliés, organisée le 27 janvier 1916 (jour de la Fête nationale serbe de Saint-Sava), dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. A cette manifestation assistèrent, â côté de 3000 personnes, Raymond Poincaré et des ambassadeurs et/ou représentants des pays alliés.

Grace à l’amabilité de Mme Sigolène Franchet d’Espèrey-Vujić, propriétaire de l’original manuscrit de ce poème faisant partie de sa collection personnelle, Serbica est en mesure de présenter à ses lecteurs également la photographie de la première page du manuscrit du "Salut à la Serbie".

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